Des mages venus d’Orient. J’ai rapporté cette photo d’un marché de dromadaires dans le désert en périphérie de la ville moderne d’Abu Dhabi des Emirats arabes Unis dans la péninsule Arabique. Ce jour-là, qui était pourtant en demi-saison, il faisait une chaleur cuisante et le troupeau écrasé par la chaleur s’était précipité pour manger du fourrage qui venait de lui être apporté.
Pourquoi ai-je exhumé cette photo de mes archives de voyages en ce jour de l’Epiphanie ? Parce que cette fête célèbre l’arrivée de mages venus d’Orient se prosterner devant Jésus nouveau-né. De cet événement notre société civile n’en a retenu qu’un épiphénomène de consommation, celui des galettes des rois et du jeu de hasard de leurs fèves.
Mais cet événement, selon les chrétiens, avait été prophétisé dans la Bible par Isaïe (ou Esaïe) quand cet auteur écrivait au VIIIème siècle avant Jésus-Christ en parlant de Jérusalem : « Un afflux de chameaux te couvrira, de tout jeunes chameaux de Madiân et d’Eifa ; tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens ».
A ce texte répond celui de l’Evangile de Matthieu écrit au 1er siècle après la mort de Jésus : « Voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem (…) Ils se prosternèrent devant l’enfant. Ils offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe »
Une note de la Bible de Jérusalem précise que « Madian, Epha et Saba sont des peuples d’Arabie ». Ma photo des dromadaires d’Abu Dhabi n’est peut-être pas aussi éloignée que cela de l’Epiphanie fêtée aujourd’hui et qui est un symbole de la mobilité des peuples de cette époque et d’un voyage très extraordinaire et merveilleux.