Ma nuit sous le volcan. Après un long hiver gris, j’ai soif de soleil et de lumière. Mon choix se porte sur la Sicile et la région de Catane dans l’est de l’île. Je réserve quatre nuits dans un hôtel en piedmont, sur le flanc nord de l’Etna, près de Linguaglossa et de Castiglione di Sicilia, un village superbe entassé dans des replis de la montagne et que je découvre avec ravissement.
Mais j’apprends que, quelques jours avant mon arrivée, le volcan géant de la Sicile, a encore fait une grosse colère, en crachant du feu et en postillonnant des pierres incandescentes. Une équipe de journalistes de la BBC qui s’était avancée de manière un peu présomptueuse au ras de la gueule de l’ogre a failli y laisser sa peau. Les journaux télévisés du monde entier ont montré leur matériel et leurs vêtements endommagés par les pierres brûlantes qui leur étaient tombées dessus. L’aéroport a même été fermé un moment à Catane, une ville plusieurs fois touchée par des coulées de lave dans son histoire.
Evidemment il n’y a pas foule au Il Picciolo Etna Golf Resort & Spa où je débarque : quelques golfeurs, quelques anglais et français et, le week-end, quelques familles italiennes. Pourtant, à 650 m d’altitude, le décor est grandiose : un golf vert au pied des neiges, entouré de vignobles produisant des vins d’appellation contrôlée et de vergers d’orangers.
La grande bâtisse orangée de l’hôtel construite sur une coulée de lave de 1920 en impose : style classico-aristocratique, ample avec de grandes chambres. Un peu sombre et austère à mon goût à l’intérieur, avec heureusement de belles peintures, spa et piscine. La cuisine servie est de niveau gastronomique et le personnel aux petits oignons.
Selon les guides que j’ai consultés, l’Etna reste un des volcans les « plus actifs et dangereux de la planète ». Le cône de l’Etna qui nous domine fume d’ailleurs encore, en deux points. Deux petits panaches de fumée qui montrent que le croquemitaine assoupi ne dort que d’un œil et continue de lâcher de temps en temps des rots pestilentiels. Moi aussi, j’ai donc le sommeil léger. En fait de nuit de rêve, je fais même un cauchemar : un lave rouge et fluide coule rapidement vers moi et je dois courir pour y échapper !
Toute peur exorcisée, je pars quand même le lendemain à la découverte du volcan, tout au moins des petites routes sinueuses qui parcourent ses flancs jusqu’aux coulées de lave noire récentes puis jusqu’à la neige. J’ai même effectué un tour complet du volcan. Les paysages sont toujours majestueux. Je ne regrette pas cette expérience. Comme les récits de bestglobe.fr qui racontent leurs approches de volcans actifs ou éteints dans le monde, Fogo au Cap Vert, le Vésuve, Bali, la Montagne Pelée en Martinique, l'Equateur, Lanzarote aux Canaries, ou La Réunion ou qui relatent des nuits inquiétantes, sans lien avec des volcans.