Qui fuis-je ? C’est la question que ce livre pose aux voyageurs. A condition d’arriver à le lire. En ce qui me concerne j’ai eu du mal à embarquer dans sa lecture, tellement ses suites de mots désarticulés me semblaient par moments indéchiffrables. L’auteur d’ailleurs emploie lui-même l’expression de « bouillie de langage ». Plusieurs fois, de rage, j’ai faillé quitter le navire et jeter le livre par-dessus bord tellement il m’exaspérait.
La peinture du voyage sans retour. Lors d’un voyage dans le nord de la Roumanie j’ai été très impressionné par l’église du monastère de Moldovita. Habituellement les fresques sont peintes à l’intérieur des églises. Mais pour celle-ci, c’est tout l’extérieur qui est couvert de fresques.
Etrange errance. Cees Noteboom lui-même, dans sa préface écrite plus de 30 ans après ce premier roman de 1955, admettait qu’il "éprouvait de la gêne" quand on lui parlait de ce livre, "comme s’il n’était pas réellement le sien".
Sur la ligne de l’Equateur. Comme tous les voyageurs dans le pays qui porte le nom de l’ « équateur », j’étais fasciné et attiré par cet endroit.
Une affaire jamais résolue. Dans l’hôtel Cameron Highlands Resort en Malaisie où je viens de poser ma valise, je suis surprise de découvrir le portrait de Jim Thompson un peu partout. Je le vois dans des cadres auprès de la cheminée de son salon très cossu, en poster au fond de la boutique de vêtements très chic qui porte son nom, sur la carte de l’afternoon tea au tea room,.... Etrange ! Mais qui est donc ce Jim Thompson qui hante ainsi les hauteurs du centre de la péninsule de Malaisie ?