Rien n’est extraordinaire mais tout est surprenant en Martinique. Je ne me lasse pas du charme, des couleurs, de la beauté qui sont au rendez-vous dans tous les recoins, les bas comme les hauts, cachés ou exposés, de cette île française des Caraïbes. Elle colle à mon histoire puisque l’un de mes grands-pères y est né. Elle est éclatante, pas seulement sur ses plages, grandes, petites ou secrètes, dans les creux de ses rochers et de ses îlets, mais aussi dans ses montagnes, sur les flancs de son volcan, la Montagne Pelée toujours massive et menaçante, au sommet de ses mornes verdoyants aux vues panoramiques incroyables, dans ses jardins et ses jardinets aux fleurs tropicales étonnantes, dans les maisons de Fort de France comme dans ses villes ou villages les plus retirés, sur les peintures très voyantes de ses cases créoles, de ses cabanes de pêcheurs ou de ses riches « habitations » du siècle dernier, ou encore dans les couleurs joyeuses de ses yoles, assoupies près de la plage mais impatientes de retrouver la houle et l’embrun,…. « L’île aux fleurs porte bien son nom, non seulement parce qu’elle est vraiment fleurie mais aussi à cause de sa nature ensoleillée entre les champs de canne à sucre vert cru, à cause de son exubérant carnaval de folie et du vrai sourire de ses habitants. Partout, quand on évite les grands axes encombrés de voitures, la vie y est paisible, joyeuse, à taille humaine.
