Au cours d’un voyage professionnel en Israël, j’ai été submergée par les émotions. Tout d’abord par la peur et l’agacement à cause des contrôles présents partout, à commencer par « l’accueil » à l’aéroport de Tel Aviv, puis dans les transports, les rues et les bars, partout. Les rencontres que j’ai faites par la suite ont atténué ce sentiment. J’ai vraiment rencontré des catégories d’habitants, culturellement très différents en dépit des ressemblances. Ce n’était pas un voyage de tourisme ni un pèlerinage, mais ces rencontres m’ont beaucoup appris. Puis j’ai été saisie par la beauté de ses paysages si variés. Il y a même des plages paradisiaques qui invitent au farniente et font oublier le climat de suspicion et de sécurité extrême. Des jeunes attablés devant leur chope de bière, donnent l’illusion de vivre dans un havre de paix où il fait bon vivre, mais les vigiles sourcilleux de l’entrée du bar semblent encore vivre dans leurs yeux les drames passés. J’ai séjourné à Jaffa, une ville dans la ville de Tel Aviv, par excellence, le lieu de tous les contrastes et tous les mélanges de populations, où les quartiers populaires anciens côtoient les plus riches villas toutes récentes. Puis en sortant de Tel Aviv, les grandes barres d’immeubles laissent progressivement la place à des paysages de plaines qui semblent désertes, mais où on peut apercevoir et découvrir de grandes fermes isolées, organisées en kibboutz. Une de mes émotions les plus fortes a bien sûr été Jérusalem, qui paraît si petite et, en même temps, infinie. Dans ses ruelles où j’ai déambulé, je me suis laissé surprendre par ses souks colorés et parfumés et par ses bâtisses superposées de différentes époques. Et puis je me suis un peu perdue dans les symboles si denses, magnifiques et enchevêtrés des 3 grandes religions monothéistes.
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