Etape Inévitable. Sur l’autoroute de l’est de la Sicile qui relie Catane à Messine, on voit Taormine de loin, un peu comme l’Etna. Parce que ce village mythique se détache du paysage : il est accroché en haut d’une falaise à 200 mètres au-dessus de la Méditerranée, côté mer Ionienne. De grands écrivains, poètes et artistes d’Italie, d’Europe et du monde ont fait de cette bourgade un des lieux les plus mode, tendance, snob et people où il faut avoir été. Goethe, Truman Capote, Tennessee Williams, Jean Cocteau, Greta Garbo, Orson Welles, Rita Hayworth, Salvator Dali,... y sont allés. La période de brassage de stars la plus folle à cet endroit fut celle des années 1960, dans la queue de comète du film « la Dolce Vita » de Fellini.
Résultat, Taormine est aujourd’hui sur toutes les brochures des tour-opérateurs. Des bateaux de croisière géants y font escale. Conséquence, pendant les beaux jours, on ne visite la petite ville que porté par une foule dense comme celle des Ramblas à Barcelone ou des Champs-Elysées les jours de fête. La petite cité est devenue riche et a construit d’immenses parkings souterrains d’où l’on remonte par ascenseur au centre de la cité. Autre conséquence, sa rue centrale, le Corso Umberto I, est une devanture de marques de luxe internationales, de bijouteries, de beaux vêtements,… Tout y est beaucoup plus cher que dans le reste de la Sicile.
J’ai pourtant voulu voir ce balcon sur la mer au panorama incroyable et cette capitale de la « belle vie » (traduction possible de « dolce vita »). Heureusement quand j’y suis allée, on sortait à peine de l’hiver et la foule était encore raisonnable. J’ai été un peu agacée par le niveau des prix et par les abus des commerces qui dénaturent la ville. Mais le charme de Taormine m’a convaincue. J’ai fait des petits détours dans les rues adjacentes à l’axe principal et j’ai levé les yeux et fouiné derrière les enseignes et publicités pour ne pas être happée par les seuls commerces. Les stars du show business viennent sans doute encore aujourd’hui à Taormine pour des événements mais elles doivent se terrer dans les suites des hôtels de luxe. A Taormine, la grande époque de dolce vita est un peu « has been » et cette ville si superbe a tourné à l’hyper business du tourisme de masse. Dommage !
A suivre …
6/9 Taormine théâtre antique
7/9 Taormine céramiques
8/9 Castiglione di Sicilia dans son écrin
9/9 Syracuse que j’aime