La ville en habit rouge. La première chose qui m’a frappé à mon réveil en ouvrant la fenêtre de mon hôtel au centre du vieux Cuenca est l’uniformité des toits de tuiles d’argile rouge qui recouvrent toute la ville ancienne, une cité classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est pour cette raison, m’a-t-on dit, que Cuenca aurait été surnommée « la ville rouge ». J’avais ressenti la même impression d’authenticité devant les toits rouges de Dubrovnik, de Bologne, de Trinidad de Cuba ou de Tallin.
De ma fenêtre, j’ai vu que « Santa Ana de los cuatro rios de Cuenca » est ainsi accrochée à plus de 2500 mètres d’altitude sur les hauts plateaux andins entre deux chaînes de montagnes. J’ai croisé dans cette ville moyenne de nombreux indiens en ponchos et chapeaux. Elle a un côté provincial, hors du temps et charmant, comme les chapeaux de panama qu’elle produit. Entre ses étroites ruelles pavées sont tassées, comme dans le vieux Quito, plus de 400 maisons de l’époque coloniale et « républicaine », décorées de balcons en fer forgé, dissimulant de splendides patios. Le centre de cette jolie ville comporte de nombreuses églises coloniales, musées, universités, monastères, grandes et petites places ombragées,… une densité et un passé intellectuel et culturel qui lui ont valu le surnom « d’Athènes de l’Equateur ». J’ai beaucoup apprécié cette étape.