Les pierres mouvantes. Facile d’aller à Barcelone, notre voisine : 1 h 30 d’avion de Paris ou 2 h 30 de route de Perpignan ! Je fais donc partie des français qui sont allés souvent dans la capitale de la Catalogne. Lors de mon dernier week-end dans cette grande ville, il faisait un sale temps. C’était plutôt une chance car mon attention n’a pas été happé par l’effervescence et le trop-plein de touristes sur les Ramblas, moitié cour des miracles, moitié foire d’empoigne.
Certes la lumière n’était pas idéale pour faire des photos, mais j’ai pris le temps de lever le nez, malgré mon parapluie. J’ai mieux découvert le foisonnement des fantaisies d’Antoni Gaudi et de l’art nouveau catalan qui ont bourgeonné à travers la ville et sur ses immeubles. Bien sûr comme des millions de touristes, j’ai vu l’étrange Sagrada Familia, la folie de Gaudi toujours en construction plus de cent ans après le démarrage de ses travaux, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Cette basilique unique un peu inspirée des cathédrales médiévales dresse ses tours comme des troncs dont on attend le fleurissement.
Je n’ai pas encore eu le temps de de visiter toutes les constructions De Gaudi à Barcelone, mais j’ai pris le temps de regarder sa Casa Batllo toute en couleurs et en rondeurs qui semblent en mouvement. Et le pâté de maisons qui l’entoure est appelé la « manzana de la discordia » : on pourrait qualifier aujourd’hui cette « pomme de discorde », de « battle » de grands architectes qui ont rivalisé d’imagination. Mais dans les architectures de Barcelone, si on regarde bien, on peut trouver toutes sortes d’influences, pas seulement le modernisme, du baroque au monde arabe, en passant par beaucoup d'autres pays. Je crois donc que je retournerai à Barcelone pour en découvrir un peu plus… quand il fera beau.
