Le blanc du blanc. Tout est blanc autour de ce temple blanc de Chiang Rai en Thaïlande posé dans la nature comme une fleur de lotus géante au milieu d’une nature tropicale verdoyante. Des fleurs blanches sortent des buissons et des poissons blancs peuplent les bassins. Ce palais blanc m’a fait aussi penser à une sorte de palais de dame Tartine qui aurait été construit en nougat, surmonté de pointes de crème chantilly.
Dans sa mégalomanie, je me demandais s’il n’avait pas été quelque part inspiré par les plus prestigieux monuments blancs du monde comme Maison Blanche, le Taj Mahal ou Saint Pierre de Rome, voire la grande mosquée d’Abu Dhabi. Mais Chalermchai Kositpipat, l’artiste qui l’a créé a voulu que cet environnement angélique reste fondamentalement d’inspiration bouddhiste. Les statues de Boudha sont effectivement nichées un peu partout dans une architecture typiquement Thaï et on doit retirer ses chaussures avant d’entrer dans le saint des saints.
Une autre particularité m’a frappé, cette petite ville qu’est devenu le "temple blanc" à quelques kilomètres de Chiang Rai, reste le domaine privé de l’artiste créateur. Chalermchai Kositpipat est omniprésent dans ce lieu en construction permanente. Dès l’entrée, une photo de lui, décontracté, les bras ouverts, grandeur nature et détourée, comme si c’était lui en vrai personnellement, accueille les visiteurs. On ne peut pas ne pas le voir.