Il est 5 heures, Luang Prabang s’éveille. Le jour se lève à peine sur cette splendide ville du nord du Laos, imprégnée de bouddhisme, de temples et peuplée de moines habillés d’un tissu jaune safran. On n’entend que les moteurs des premiers tuks-tuks, motos et scooters de ceux qui partent travailler. Les moines eux consacrent leur vie à la prière et n’exercent aucun métier. Leur seule nourriture est celle que leur donnent les habitants de la ville, lors de l’aumône matinale, le « tak bat ». Dès l’aube, ils parcourent donc les rues humblement, silencieusement, pieds nus, à la queue leu leu, leur gamelle accrochée sur l’épaule. Sur les trottoirs, les petites mains de généreuses de femmes dévotes, assises sur des nattes leur distribuent, poignée après poignée, le riz gluant qu’elles ont préparé la veille. Ces longues processions de moines, en file indienne, du plus âgé au plus jeune, sont une leçon de dignité.
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