L’Ouzbékistan que j’ai visité à deux reprises m’a procuré à chaque fois un heureux sentiment de dépaysement. Cette terre de carrefour a été sous la domination successive des empires de Perse, de Grèce, des Arabes, des Mongols ou des Russes,... Un brassage d’influences qui a produit des populations de type turc aussi bien que chinois ou russe. Sans doute est-ce ce métissage exceptionnel au croisement des routes de la soie et des commerces entre l’Occident européen et l’Extrême Orient asiatique qui a rendu ses habitants, sous une apparence rude, aussi ouverts à la rencontre et à l’échange. Les photos de groupes de personnes qui ont croisé mon chemin, fières et heureuses de poser devant mon appareil, en sont la plus belle illustration. Les hommes et les femmes d’Ouzbékistan me sont apparus encore plus fascinants que les monuments pourtant exceptionnels de ce pays.