J’avais besoin de marquer une coupure. J’ai tout lâché en métropole pour m’évader avec une copine dans petite cette île mi- française mi- hollandaise des Caraïbes, Saint Martin. Nous y avons survécu avec de petits boulots et passé beaucoup d’heureux moments avec des amis, au calme en basse saison touristique.
C’est vrai qu’on a vite fait le tour de cette île 30 fois plus petite (pour la partie française) que la Guadeloupe. Je m'en suis aperçu avec l'atterrissage spectaculaire au ras de la plage du Boeing 747 dans lequel j'étais. Tout nous a semblé mignon et paradisiaque dans ce Saint Tropez des Caraïbes, à commencer par les plages et la couleur émeraude de la mer. Certes les habitants travaillent, mais ils ont la belle vie car ils peuvent aller se baigner tous les jours, à quelques minutes du « bureau ». Et il suffit de sauter dans un bateau pour arriver très vite sur un ilot désert où l’on peut pique-niquer seuls en oubliant le reste du monde. Nous l’avons expérimenté.
Et puis dans la partie française, plus authentique que le côté hollandais, les noms de lieux savoureux et pittoresques, entre les mornes, les anses, les baies et les ravines rappellent un passé tourmenté et disputé entre français, anglais, hollandais, voire espagnols et flibustiers de ce territoire miniature : Marigot, Tintamarre, Green Cay, Anse aux cajous, Simpson bay lagoon,… Cette île binationale, est encore aujourd’hui un mélange très international. Ce qui se reflète dans les plats servis dans les restos traditionnels, les lolos : de bons petits plats créoles hérités de toutes les Caraïbes et même d’au-delà, à base de produits frais de la mer, poissons frits, langoustes, crabes farcis, accras épicés,… Pour se rafraîchir, il n’y a qu’à ramasser les noix de cocos et les mangues.
Nous avons aussi expérimenté du côté hollandais (Sint Maarten) la vie beaucoup plus trépidante et nocturne ainsi que les casinos. Je n’y ai pas gagné de fortune, mais j’ai gagné dans cette île deux mois de bonheur loin des soucis métropolitains.
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