J’ai eu l’impression d’arriver sur la lune : ces "puits de sel", sont comme le paysage d’une autre planète, comme si le territoire avait été percé de chutes de météorites. Au Sénégal, tous les touristes, ou presque, visitent le Lac Rose près de Dakar où l’on racle le fond pour en remonter du sel dans des barques. Mais ces puits de sel du Sine-Saloum m’ont vraiment épatée. Etonnant ! Ces puits sont des sortes de cônes creusés à même la terre, dans lesquels s’infiltre une eau très salinisée de la mer voisine. Cette eau prend des teintes noires, orangées, jaunes ou blanches. Des femmes en sortent inlassablement des tonnes de sel emportées sur des charrettes tirées par des ânes. Je faisais un tour du Sénégal et j’ai ainsi atterri dans cette région du Sine-Saloum (la réserve de Tamarin) au nord de la Gambie.
Au cours de mes voyages dans le monde, j’avais observé que la production de sel prend des formes multiples : marais salants (les plus fréquents), mines souterraines (j’en ai visité une en Pologne par exemple près de Cracovie), croutes de lacs desséchés (les chotts sahariens ou le Salar de Uyuni dans les Andes boliviennes),… Ici c’est vraiment unique !
