Bien sûr, il n’est pas aussi verdoyant que le « old course » de Saint Andrews en Ecosse ou que le parcours de Ballybunion en Irlande, mais la perfection de ses greens m’a impressionné. J’étais en vacances dans la station balnéaire de Saly au sud de Dakar quand on m’a parlé de ce 18 trous sous des baobabs. Un peu dingue dans un pays sahélien, ai-je pensé ! Mais c’est moins choquant que les golfs construits en plein désert dans les pays du Golfe, en Californie ou en Egypte ! D’ailleurs ce parcours sénégalais a été l’occasion de faire renaître une forêt tropicale qui avait disparu avec la désertification de la région. Dans cette véritable oasis, plus de 60 000 arbres ont été importés des pays voisins et 250 espèces réintroduites ont été replantés autour de plans d’eau. Résultat de ce golf jardin botanique, une flore étonnante est réapparue peuplée de nombreuses espèces et chants d’oiseaux, d’écureuils, de singes et de varans. Et pour ne pas forcer la nature, pendant la période sèche, tous les fairways ne sont pas engazonnés, on avance sur de l’herbe sèche, des « browns » en quelque sorte. Ce golf m’a bluffé !