Promenade fraîcheur. Quel contraste avec Marrakech que nous venons de quitter à seulement une trentaine de kilomètres. Autant la ville affiche une couleur dominante ocre, couleur terre, poussiéreuse, chaude, bruyante, populeuse. Autant ici, quand on arrive dans le creux d’une vallée au bout de la route bitumée au village (douar) de Setti Fatma. L’air y est plus pur, plus frais, la végétation est plus verdoyante et les fleurs abondantes autour d’un torrent d’eau claire et fraîche. J’ai l’impression que l’atmosphère, au propre et au figuré, est plus cool et détendue que dans la grande ville. J’ai fait l’aller-retour depuis Marrakech dans la journée et je me suis contentée d’une petite promenade qui m’a bien détendue.
Il y a certes pas mal de touristes, mais ils sont moins tassés et bousculés que sur la place Jemaa El-Fna ou dans les ruelles et les souks de la Médina. Le bric-à-brac de petits commerces colorés est exposé en plein air. Il y a là des miniatures des minarets, des poteries, des bijoux, des tissus, des tapis,… présentés à même le sol ou sur les rochers qui bordent les sentiers de part et d’autre du torrent qui dégringole de la montagne. J’ai pu faire une mini randonnée de 30 minutes, en montant le long du torrent, accompagnée par un guide très prévenant et amical. Nous sommes à l’orée du Parc national de Toubkal qui grimpe jusqu’aux plus hauts sommets de l’Atlas (le mont Toubkal culmine à plus de 4000 mètres). J’ai respiré à pleins poumons.