Cet aéroport tout neuf est le nec-plus-ultra architectural et technologique des grands hubs internationaux. Il est un des derniers grands aéroports mondiaux à avoir été ouvert, il y a un an. J’avais déjà effectué des transits dans de nombreux grands aéroports. J’ai découvert ce nouvel aéroport Hamad International de Doha au Qatar à deux reprises entre des vols, venant d’Europe pour partir en Asie puis dans le sens inverse. Mon impression a été paisible.
Car je trouve que beaucoup de grands hubs internationaux sont des machines à stress où les gens s’agitent dans tous les sens dans un tumulte parfois assourdissant, sur des trajets et une signalétique compliqués,... Dans cet aéroport de Doha, la capitale du Qatar, tout semble facile, grand, majestueux et somptueux et les bruits paraissent absorbés dans une sorte d’atmosphère feutrée et ouatée.
Malgré les avions arrivant en permanence des cinq continents, j’ai eu une impression d’un écoulement fluide, de cheminements en douceur, sans la frénésie des autres grands hubs aux espaces si tassés. Ici au contraire, je n’ai ressenti nulle part une impression d’entassement mais de vastes espaces avec beaucoup de sièges. Quelques véhicules électriques sur pneus absolument silencieux circulent. Même dans les toilettes, les essuie-mains sont en papier, on n’entend donc aucun bruit de soufflerie.
Les architectes et designers ont joué les contrastes et l’harmonie des noirs, gris et blancs … des couleurs qui pourraient sembler austères par endroits. En fait, je n’ai ressenti aucune agression visuelle mais une impression reposante entre des puits de lumière, des reflets sur les marbres, des zones plus sombres et des panneaux lumineux. Il y a de nombreuses zones en retrait pour les enfants, les familles, la consultation Internet (un peu lente à mon goût)...
Les seuls endroits où j’ai ressenti un peu de brouhaha sont les cafés et restaurants et dans la grande zone commerciale centrale qui est une espèce de Time Square du hub avec d’immenses enseignes lumineuses et où les boutiques vendent à peu près de tout, des plus petits gadgets et bijoux jusqu’aux voitures, mais sans encombrement, ni effet de souk. Tout est clean, clair, propre, rangé.
Dans ce cocon agréablement climatisé, quel contraste avec l’extérieur où sont rangés des dizaines d’avions marqués Qatar ! Quand mon avion s’était posé au petit matin, le soleil rougeoyant avait du mal à percer une brume de la couleur de cette côte rocailleuse et sableuse que nous longions. Il s’est posé sur une piste sans le moindre brin d’herbe où l’on ne voit que bitume, béton et cailloux. Même la passerelle climatisée pour entrer dans l’avion ne permet pas de ressentir la chaleur brûlante de l’extérieur !