J’imagine que Marco Polo, s’il entrait aujourd’hui dans ce lieu, tomberait en extase devant cette « merveille », comme il l’avait fait jadis à Pékin. Avant de venir la première fois à Bangkok, on m’avait annoncé quelque chose de surprenant. Comme des millions de touristes j’ai été subjugué par cet endroit clinquant, brillant, étincelant, coloré, peuplé de personnages étranges ou effrayants, sous des bordures de toits pointant vers le ciel. Le palais royal de Bangkok n’est pas un bâtiment isolé comme le Palais de l’Elysée, mais un immense complexe, une ville dans la ville, avec ses rues, ses temples, et ses jardins, un peu comme le Kremlin à Moscou : plus de 20 hectares entourés de près de 2 kms de murailles.
Cette immense boîte à bijoux date du XVIIIème siècle. Le roi Rama 1er le fit construire auprès du fleuve Chao Phraya en 1782, juste avant notre révolution française. Les fastes de Versailles n’avaient rien à lui envier ! Cette cité intègre la résidence royale, la salle du trône, une réplique miniature des temples d’Angkor, … et le mythique Bouddha d’émeraude protégé dans un temple qui lui est dédié, le Wat Phra Kaeo. Ce qui explique que ce haut lieu du tourisme soit en même temps un lieu de pèlerinage et de ferveur pour les moines et les bouddhistes.
On ne sait plus où donner de la tête, tellement il y a de richesses à voir et les explications compliquées des guides avec leur accent saccadé sous la chaleur torride, ne font qu’embrouiller ma compréhension des choses, tellement éloignées de nos concepts occidentaux. J’y suis pourtant allé deux fois, mais j’ai toujours trouvé mes visites trop courtes. D’autant que, pour arriver à prendre une photo, il faut composer avec la foule des touristes, chinois ou occidentaux. Des milliards de photos de ce lieu magique et hyper photogénique circulent dans le monde. Voici ma très modeste vision.