Le voyage des mégots. A Paris on verbalise et on sanctionne, l’amende pour un mégot jeté est passée à 68 €. A Vienne en Autriche, les poubelles dédiées aux mégots sont très visibles comme dans cette station de trams ("Tschick" est synonyme de "Zigarettenstummel", mégot). D’un côté on manie en priorité le bâton, d’un autre on privilégie la responsabilité des fumeurs. J’ai ainsi observé au cours de mes voyages tout autour du monde des différences d’attitudes qui sont sans doute un reflet des mentalités des habitants et surtout des élus. Car tous les pays du monde cherchent à se débarrasser des monceaux de mégots de cigarettes qui deviennent une pollution monstrueuse : les filtres ne sont pas biodégradables, voyagent et terminent souvent leur existence dans les mers et les océans.
A travers le monde, j’ai vu que Singapour est le plus répressif, punissant non seulement les mégots de cigarettes mais aussi les chewing-gums. Résultat, la ville est … aseptisée. Mais bien d’autres grandes villes sanctionnent aussi sévèrement le jet de mégot, par exemple Montréal au Canada. Heureusement, beaucoup des villes répressives jouent en même temps la carte de la prévention en multipliant les cendriers avec éteignoirs dans les lieux publics. D’autres villes interdisent carrément la cigarette dans certains lieux ouverts comme Londres et New York dans leurs parcs. J’ai vu dans le vieux Malacca en Malaisie des quartiers entiers interdits aux fumeurs avec des panneaux très visibles et explicites. Tokyo n’autorise la cigarette que dans des espaces publics réservés. Paris et les parisiens ont encore beaucoup de progrès à faire !