Un exemple parmi d’autres dans le monde. J’aurais pu parler des femmes d’Afrique noire, du Pérou, d’Egypte, du Norvège ou encore d’Ouzbékistan mais j’ai choisi, aujourd’hui en cette « journée internationale des droits de la femme » 2017, celles du Vietnam à cause d’un souvenir. Dans ma jeunesse, une photo de la guerre du Vietnam m’avait frappé : une frêle femme vietminh, fusil à la main, baïonnette au clair, tenait en respect un prisonnier américain les mains attachées dans dos et baissant la tête. La corpulence de ce prisonnier était d’au moins deux fois celle de sa gardienne. J’ai retrouvé cette photo sur Internet mais je n’ai pas réussi à retrouver qui en était l’auteur. Cette image m’avait montré que ne sont pas les muscles qui donnent la victoire. Le courage des femmes vietnamiennes est impressionnant.
J’ai associé cette image à plusieurs scènes de l’émission « Rendez-vous en terre inconnue » réalisée dans l’ethnie des lolos du nord Vietnam : la puissance régulière de travail de minuscules montagnardes mettait à rude épreuve un énorme rugbyman français qui avait du mal à les suivre. En même temps, ce qu’elles disaient admirer le plus chez un homme, était sa capacité au travail.
J’ai effectué deux voyages au Vietnam et à chaque fois j’ai été impressionné par la sérénité, la rigueur et la constance au travail des femmes Vietnamiennes très souvent minces, fluettes et légères qu’elles soient commerçantes, paysannes, mères de famille,… toujours souriantes, fières, fortes, courageuses et dignes. Elles sont de magnifiques représentantes des femmes du monde entier à qui je veux rendre hommage à travers ces portraits que j’ai rapportés et spécialement à la femme qui m’a choisi pour époux, Aminata.
Je me souviens en particulier d’une scène au moment d’embarquer sur une jonque pour naviguer dans la baie d’Halong : au milieu d’un groupe d’hommes une petite jeune femme transbahutait avec la même efficacité que ses collègues masculins les valises des touristes, des valises qui étaient parfois plus grosses qu’elle-même. Cette femme était d’une totale polyvalence sur la jonque, par exemple au service des repas... Puis j’ai découvert au lever du jour au moment du cours de tai chi sur le pont supérieur du bateau qu’elle était, en fait « tai chi master ». Avec autorité, grâce, bienveillance, et un ascendant moral évident malgré sa petite taille, elle a dirigé de main de maître les touristes, néophytes en tai chi, hommes et femmes. « La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat en s’inspirant du poète Aragon.
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