Les RTA ont aussi incorporé sans difficulté les djinns issus de la tradition musulmane car ils « ressemblent » aux esprits invisibles[248],[249],[250]. Ces rites prennent la forme d’un recours aux techniques corporelles de la danse et du rythme (masques, transes, possessions), d’actes rituels de base (cycliques ou occasionnels) qui s’expriment par la prière, l’offrande ou le sacrifice[42] », sachant que, dans le contexte d'une culture imbriquant sacré et profane, on ne peut distinguer le rituel religieux de la pratique culturelle. Il en est de même concernant l'organisation spatiale des maisons et des villages, qui respectent l'ordre cosmique qui règle le monde[123]. La distinction entre sacré et profane n'existe pas dans une culture africaine profondément imprégnée de la religion traditionnelle africaine[48],[note 9] car les ancêtres et les morts, « forces spirituelles, participent fondamentalement à la réussite ou à l’échec des entreprises humaines[50] ». et C. Wondji (codir.). Sorciers, devins, voyants, médiums, oracles, guérisseurs… sont nombreux et leurs rôles sont complexes et mêlés, les individus cumulant la plupart du temps plusieurs statuts ː « un prêtre peut être un devin, un roi peut être un prophète, un voyant peut être un prêtre et un prophète peut être un voyant et un devin[trad 2],[140]. Lorsque cette interaction est négative, maladie, trouble social… c'est un signe de mécontentement des esprits ancestraux[102],[101]. A côté de ces deux religions principales la religion traditionnelle africaine "survit" partout en Afrique en rappellant aux Africains la nécessité du retour à leurs racines et à l'africanité. Le terme ‘religion’ semble renvoyer toujours à la relation avec le Transcendant ou avec l’Invisible. A priest can be a diviner, a king may be a prophet, a seer may be a priest and a prophet may be a seer and diviner. En ce qui concerne les peintures pariétales, « les sujets et les préoccupations symboliques de chaque tradition sont très différents, mais ils sont unis par une préoccupation commune pour le monde des esprits et pour les forces du monde des esprits[trad 5],[179] »[180]. La cosmologie africaine dépeint l'univers comme fluide et mouvant et utilisent la distinction entre le « visible », relatif aux activités des hommes, et l'« invisible » propre aux forces qui agissent dans notre monde humain[62], c'est le « système de relations » décrit par Griaule[42]. Ce qui est important à noter est que la religion africaine n’a pas de livre sacré donc il est difficile d’étudier cette religion puisque les…. La religion traditionnelle africaine “survit”, partout en Afrique, surtout par des syncrétismes avec l’islam et le christianisme. La majeure partie des études sont en effet comparatives, mettant l'accent sur les différences avec le christianisme et traitant ces différences com… Pour ce qui concerne le christianisme, le dogme catholique d'intercession des saints se rapproche du culte des ancêtres car le point commun est que les uns, comme les autres, « servent de médiateurs entre la divinité et les hommes et sont capables d'intercéder auprès de dieux au profit de leurs descendants et de l'ensemble des vivants »[251]. » dans Présence Africaine (n°191) Entrer en contact avec les esprits suppose donc des pratiques magiques ou mystiques mais aussi l'utilisation d'un pouvoir, obtenu en général grâce à une initiation. I. Rôle des religieux Mais on ne sait pas très bien pourquoi le christianisme ne peut pas être également considéré comme une religion traditionnelle africaine quand il était là depuis le premier siècle alors que l’Islam est venu au 7ème siècle. L'Afrique abriterait le quart des adeptes à l'échelle mondiale[238] et les évangélistes, 36 % des Africains, représenteraient donc 80 % des chrétiens d'Afrique[260]. C'est une critique d'Hegel, qui prétendait l'homme africain comme hors de l'Histoire[12] et c'est aussi une critique de facto de Lévy-Bruhl, une réhabilitation de la pensée africaine, ce qui explique qu'il soit bien reçu par certaines figures de la négritude, Léopold Sédar Senghor par exemple. Le concept d'animisme, qu'on continue à accoler aux religions autochtones africaines[note 6], quoique le terme soit jugé dépassé[note 2], est dû à Edward Tylor dans Primitive Culture et date de la fin du xixe siècle[27]. Certaines Églises ont une telle importance qu'elles représentent une autorité morale et leurs adeptes un réservoir électoral que les politiciens entendent prendre en considération ; ainsi en est-il du candomblé au Brésil et du vaudou en Haïti[259]. Le deuil et « l'ancestralisation » sont avant tout des rites sociaux, auxquels participe la communauté[96]. Kung ne prend qu'une journée », The International Journal of African Historical Studies. La religion traditionnelle est cependant caractérisée par l'absence quasi complète de temples, bâtiments destinés à abriter officiants et fidèles[note 16] ; la nature étant imprégnée de sacré car abritant les esprits[note 17], il n'est pas besoin de temples permettant d'entrer en contact avec les déités ou les esprits[132]. Il ne s'agit pas de brosser un tableau trop rose des relations interreligieuses : il y a eu des périodes de conflits religieux intenses, de guerre sainte et de djihad. L’islam et le christianisme dont se réclament aujourd’hui des millions de Négro-africains, ne furent connus dans le continent noir que…. Et il est vrai que tout historien peut constater que durant très long-temps personne ne parlait de religion africaine. En réalité peu d'entre eux sont invoqués par leurs descendants[93]. Enjambant les décennies, en 2007, le président français, Nicolas Sarkozy, reprend l'idée hégélienne que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire »[19],[20]. 41 Ce double mouvement dialectique entre Traditions africaines et Traditions du christianisme n’exclut évidemment pas l’importance de l’inculturation de la célébration liturgique, notamment sacramentelle. Nombre des pratiques culturelles africaines traditionnelles peuvent être assimilées à des pratiques cultuelles du fait de cette imbrication. Enfin, le rapport au pouvoir et à la terre est fortement conditionné par les aspects cosmogoniques et spirituels ; les rois divins et les rois sorciers sont légion[125], qui règnent plus sur les esprits de leurs sujets que sur des terres clairement délimitées[126],[127],[80]. Il existe donc, en Afrique subsaharienne et parmi la diaspora, des syncrétismes importants[note 35] qui amènent à envisager un particularisme africain[232]. La diversité des religions pratiquées dans l'Afrique contemporaine apparaît comme…. Alors que les musulmans et les chrétiens se battent régulièrement et souvent violemment pour le contrôle de la sphère publique et de l'âme des gens, ils partagent un ennemi commun, les pratiquants des religions traditionnelles africaines[263]. Cependant, cette distinction des hommes à partir de l’un des critères pose des problèmes à chaque niveau de leur analyse. En effet, de nos jours, une grande partie des Africains sont considérés comme musulmans ou chrétiens, quoique leurs pratiques soient largement influencées par les pratiques et croyances traditionnelles, à tel point que l'Afrique subsaharienne a inventé l'aphorisme « 50 % chrétien, 50 % musulman, 100 % animiste »[240],[241],[242],[243] : « dès que cela tourne au vinaigre, l’Africain va voir le féticheur[244]. Préserver l'ordre cosmique et donc social consiste notamment à éviter de heurter et à honorer les esprits des ancêtres[74]. Dans le premier tiers du xxe siècle, même Leo Frobenius, qui avait pourtant écrit un ouvrage décrivant l'Afrique comme un continent hautement civilisé, lorsqu'il découvre, dans ce qui est de nos jours le Togo puis à Ife, des sculptures en bronze et en terre cuite, les attribue à la civilisation disparue de l'Atlantide, ne pouvant croire que les Africains aient été capables de créer de telles œuvres[17],[18]. Les religions africaines n'ont pas de systèmes théologiques et conceptuels, mais seulement des systèmes plus ou moins organisés de mythes et de rites mettant en relation l'homme et l'invisible. transcendant au monde (par opposition aux conceptions panthéistes). Ainsi, à partir des verbes latins religare et relegere, pouvons-nous saisir le terme ‘religion’, à la suite de Latrance, comme l’art … Dans un cas (celui où l’on se représente la religion traditionnelle africaine), 13 - LALÈYÊ - Les religions de l’Afrique traditionnelle.indd 243 30/06/2015 14:24:47 244 Culture et religion en Afrique au seuil du XXIe siècle Amma est le Dieu des Dogons[219],[220],[221], Engaï[note 31] celui des Maasaï[222], il est Roog pour les Sérères[223],[224], Maa Ngala pour les Mandingues[225], Gueno pour les Peuls[226], Nzambi a Mpungu[note 32] pour les Kongos[227],[228], Nyame pour les Akan[229], etc. On utilisait jusqu’alors le terme d’animisme. Pourtant la révolte des noirs ne débouche pas sur la révolution escomptée car les tentatives de révolte sont éparses, isolées d’où leur inefficacité. Et la comparaison des éléments de l’analyse sémiotique (pp. Ce livre que nous présentons au public [1] est issu d’une thèse de doctorat que nous avons soutenue à la faculté de Missiologie de l’Université Grégorienne de Rome le 16 décembre 2008. Aujourd'hui sur Rakuten, 292 Religion Africaine vous attendent au sein de notre rayon . Dans une conception anthropologique notamment portée par, « Les noirs Bantous qui forment un immense peuple […] n'ayant pas dépassé le stade culturel des traditions orales ne disposent certainement pas d'une littérature philosophique qui leur appartiendrait en propre, « En contexte africain, il n'existe pas de séparation entre le sacré et le profane, « Les masques sculptés ne sont pas conçus pour être contemplés comme œuvres d’art, mais pour être utilisés à l’occasion de cérémonies rituelles sociales ou religieuses, Un peu avant, vers le début des années 1950, l'ethnologue, Ils ont, parfois, été utilisés de la pire des façons : au Rwanda, les mythes historiques Hutu ont été invoqués pour justifier le génocide des Tutsi, Les historiens se sont appuyés sur ces contenus pour retracer des mouvements de population par exemple. Y sont précisés les conditions — obligations et interdits exigés par le génie — et en même temps les droits et avantages pour le bénéficiaire humain[71]. Les religions africaines traditionnelles ont en commun la croyance en un Dieu unique, le culte des ancêtres et des esprits, la croyance en la réincarnation, un aspect initiatique. Son travail est considéré comme fondateur de l'anthropologie en langue française et sa thèse prévaut pendant des décennies[note 4] quoiqu'il soit revenu à la fin de sa vie sur cette analyse. Cet article concerne les religions africaines traditionnelles. Ainsi, David Livingstone, dans ses relations de voyage datées de 1859, écrit, à propos d'un « fétiche », qu'il s’agit de l'« image grossière d'une tête humaine […] barbouillée de certaines substances enchantées[24] » et le Grand Larousse du XIXe siècle, dans sa définition du mot « fétiche », utilise l'expression « culte grossier des objets matériels »[25]. « il n'est pas inutile de rappeler que ce ne sont pas les éléments de la nature en tant que tels qui sont l'objet du culte, mais la (ou les) créature(s) invisible(s) qui les habite(nt). En ce domaine du récit, on distingue classiquement le mythe, où intervient le divin, de la légende et du conte, relevant de la littérature. The subjects and symbolic concerns of each tradition are very different, but they are united by a common concern with the spirit world and with spirit world forces. L'autre caractéristique est que la transmission orale des mythes ne cherche pas à préserver un contenu, un « corpus » figé relevant du texte sacré qu'on répéterait au mot près, mais adapte le récit au temps présent, au lieu et aux conditions du moment[70]. » À un niveau plus prosaïque, les amulettes utilisées par les devins, pratique africaine, sont parfois écrites en arabe par des officiants en principe islamisés[247]. INTRODUCTION : Religions en Afrique de manière générale C’est seulement en donnant un nom approprié à un système de croyances que l’on peut com… La principale caractéristique des mythes cosmogoniques est l'accent mis sur le temps cyclique[69], où les événements se répètent, le cosmos étant censé accomplir un cycle puis enchaîner de nouveau, après « régénération », un cycle semblable, ce qui ressemble donc au cycle des saisons, à la différence du temps linéaire où l'histoire avance, progresse. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. « La sorcellerie n’a pas disparu en Afrique et s’affirme aujourd’hui comme une catégorie incontournable de la vie publique et privée, « La sorcellerie qui passe pour déchaîner les pires fureurs, peut être la complice de l'ordre établi et de la paix sociale, Ce phénomène est récent, datant de la fin des années 1980, Le don de divination s'acquiert aussi, parfois, au sein de la famille, « En contexte africain, le fait religieux est intégré au politique et au social. Au début du xxe siècle dans ses ouvrages Les fonctions mentales dans les sociétés inférieures, 1910, et La mentalité primitive, 1922, Lucien Lévy-Bruhl théorise la pensée primitive comme pré-logique et mystique, les pratiques spirituelles afférentes étant considérées comme des « pré-religions »[7]. On utilisait jusqu’alors le terme d’animisme. Elle est réinventée perpétuellement, Souleymane Bachir Diagne et Nadia Yala Kisukidi, «. La religion africaine face au défi du christianisme et de la techno-science* I. Il affirme que le fondement de cette philosophie est religieux, en référence ultime à un Être Suprême[11]. Dans le sens que nous lui donnons, le syncrétisme religieux signifierait, l’amalgame populaire des religions révélées et les usages de croyances et rites antérieurs. Les autres moments typiques des cérémonies sont ceux rythmant la vie humaine, notamment les rites de nommage, lorsqu'on attribue un nom au nouveau-né[192], les rites de passages (des rites pubertaires d'initiation essentiellement, souvent associés à des mutilations génitales féminines ou masculines[193],[note 27]), les rites matrimoniaux et ceux liés aux funérailles et à l'ancestralisation[197]. Dans la mesure où les monarques, les chefs et les anciens remplissaient conjointement un rôle politique et religieux[160], il existe de ce fait une tradition de rois et reines « sorciers »[149], et il existe encore aujourd'hui en Afrique contemporaine l'idée que la magie, en lien avec la religion, est au cœur du pouvoir politique et économique[161]. Ces lieux sont frappés d'interdits précis et maints témoignages relatent les difficultés rencontrées par les ingénieurs des travaux publics pour dynamiter un gros rocher, abattre un certain arbre ou dévier un cours d'eau. — LES CONTACTS GÉNÉRATEURS DE LA MORT Dans la terminologie politique courante, créée pour les besoins des polémiques partisanes, la modernité est identifiée à l'occidentalité, et la traditionalité à l'africanité ou à l'orientalité (1). Parler de groupes humains est plus juste pour distinguer les hommes…. La religion africaine est composée de croyance, de rituels, la communauté et la communication. Jésus Christ et la religion africaine…. Le monde des ancêtres est peuplé par les esprits des morts, mais on ne rejoint le monde des ancêtres que dans certaines conditions particulières, notamment de qualités morales et d'âge[88],[89] ; tous les morts ne deviennent pas des ancêtres, « la mort ne suffit […] pas à transformer automatiquement un défunt en ancêtre. Simon Bizimana et Jean-Baptiste Nkulikiyinka, « Alors que l'initiation Nandi nécessite plusieurs semaines, le rite de première mort Nyae Nyae! De cette cosmogonie découle aussi une doctrine dans laquelle l'Homme n'est pas victime d'un péché originel ni n'est pêcheur dans la vie courante ; en corollaire, il n'est donc pas non plus angoissé par la mort ni par le souci d'un salut individuel[79]. i - origines et bases de la religion traditionnelle africaine Aux origines des religions traditionnelles, il y a la vie. Certains reviennent à intervalles réguliers ; les déités ou les ancêtres par exemple, sont invoqués typiquement un jour donné dans l'année, et il y a aussi les moments clés des cycles agricoles[186],[187], au début de la saison des pluies par exemple, où la cérémonie vise à obtenir de bonnes pluies (il existe aussi en certains endroits des cérémonies pour les faire cesser[188]) et de bonnes récoltes[189],[190],[191]. Il y a ceux liés à l'eau, sources, rivières, fleuves, lacs, mares…, ceux liés à la terre, collines, rochers, grottes, cavernes…, ceux liés à l'air, arbres, bosquets, forêts[134]… et ceux liés au feu, forge (de construction humaine), volcans[note 18],[137]… Les sites peuvent être de faible taille (un bosquet par exemple), parfois pas clairement délimités et font fréquemment l'objet de tabous, notamment l'interdiction d'accès aux non-initiés[138]. Représentations des religions traditionnelles africaines : Analyse comparative de réseaux régionaux et disciplinaires africains et occidentaux par Émilie Tremblay Faculté de théologie et de sciences des religions Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures … L'Afrique est l'un des continents « les plus religieux » de la planète : 90% de ses habitants disent appartenir au christianisme ou à l'islam et le pratiquer assidûment. La religion traditionnelle africaine "survit", partout en Afrique, surtout par des syncrétismes avec l'islam et le christianisme. Catégorie : Religion traditionnelle africaine (RTA) & Christianisme « Création, legs et transmission d’une génération pionnière : Nécessité d’initiation(s) à l’esthétique koongo, bantu ou afroaméricaine ? Selon une étude menée en Afrique subsaharienne contemporaine, la fréquentation des guérisseurs traditionnels atteindrait 85 %[156] et, en Afrique du Sud, à la fin du xxe siècle, 60 % des habitants faisaient appel aux guérisseurs en premier lieu ou de manière exclusive[157]. De tradition orale, elles sont très anciennes et, malgré la pénétration de l’islam au VIIème siècle et du christianisme au XIXème siècle, elles demeurent ancrées dans les mentalités et continuent d’influencer la pratique religieuse. Les Noirs n’étaient pas matérialistes parce qu’ils croyaient que tous les êtres, animés et inanimés, avaient Il ne s'agit pas de brosser un tableau trop rose des relations interreligieuses : il y a eu des périodes de conflits religieux intenses, de guerre sainte et de djihad. Les pères blancs étaient là pour amener les païens à leur religion à savoir le christianisme, en leur faisant un de leurs discours bien fait dans lequel ils sermonnent…. Autre exemple enfin, parmi les masques du nyau, on trouve Bwana wokwera pa ndege/pa galimoto (« l'homme dans un avion/une voiture »), qui figure l'homme Blanc, et Simoni, en référence à Pierre, l'apôtre chrétien, qui porte un masque rouge, qui le fait ressembler à un Anglais ayant attrapé un coup de soleil et qui porte un costume de chiffons ; c'est une caricature du colonialiste britannique[252]. Le premier Jésuite camerounais a soutenu en 1964 une thèse de 3 e cycle en histoire intitulée Paganisme face au christianisme dans la correspondance de Saint Augustin. « de nombreuses visions du monde africaines affirment que le pouvoir lui-même reste neutre jusqu'à ce que l'on décide comment l'utiliser. Les récits cosmogoniques qui racontent la création du monde sont nombreux en Afrique, souvent propres à un peuple ou une ethnie[63], racontant souvent de plusieurs manières ce qui est censé être le même événement d'une aire géographique donnée[64]. Pour ce qui concerne le christianisme (aux exceptions copte et éthiopienne près), il emprunte massivement le canal des écoles confessionnelles de l'époque coloniale, lesquelles concourent à créer une élite, instruite et christianisée, mais minoritaire[236],[note 34]. La loi sur la protection des animaux en Suisse, croissance économique et développementdurable, Politique de confidentialité - Californie (USA). Soit par mécontentement à cause du viol d'un interdit par exemple, soit parce qu'il a été invoqué par un tiers qui chercher à nuire au patient. Pour son aspect religieux, le totémisme est la forme « première de religion » créée par la société humaine. Tout historien peut constater que durant très longtemps, personne ne parlait de « religion africaine » mais d’« animisme » : les Noirs n’étaient pas matérialistes parce qu’ils croyaient que tous les êtres, animés et inanimés, avaient une âme. La forme emblématique de la cérémonie publique est celle de la mascarade, où des danseurs masqués se produisent, au son des tambours, pour invoquer les esprits[211]. 121-126) révèle que la religion africaine et le christianisme ont la même conception de Dieu, du médiateur, du mal, de l’homme, de la royauté, de l’eau, du nom, de la mort et de la vie après la mort. » Il existe partout l'idée qu'une mort « infamante », par exemple se suicider[91] ou mourir de la lèpre, ne permet pas d'accéder au statut d'ancêtre ; de même lorsqu'on meurt jeune ou que la vie du défunt n'a pas été morale au sens social du terme[92]. Les rites qui permettent au défunt de devenir un esprit ancêtre sont parfois complexes et s'étendent souvent sur une longue durée[94], un an au moins dans le culte des crânes des Bamiléké du Cameroun par exemple[95]. […] le pouvoir sacré est généralement considéré en Afrique comme une force moralement neutre pouvant être utilisée pour le bien ou pour le mal[trad 3],[65]. Plus tard E. Mveng a soutenu une thèse d’Etat en histoire, en 1970, Les sources grecques de l’histoire négro-africaine …