Analyse d'un échantillon (Muster) de rêve  ». Tous deux croient en Dieu et réprouvent Meursault le mal pensant. Le procureur tendait ses mains et dénonçait la culpabilité, mais sans excuses. » Cette phrase, qui n’a aucun sens, emporte pourtant l’adhésion du public (« Cette déclaration a paru faire un effet considérable sur le public. (§22) Dans la morgue, le cercueil est fermé. Le rêve se passe quelques jours avant l'anniversaire de Martha, la femme de Freud, alors enceinte de leur dernier enfant, Anna[25]. La grève ... L’analyse de la grève de janvier à Périgueux faisait consensus. (§13), Chapitre II : Meursault a d’abord pensé qu’il n’aimerait pas, plus tard, parler de cette période de sa vie. (§9) Au retour de la cour, on lit aux jurés une série de questions et ils sortent, cependant que Meursault est conduit dans une pièce adjacente. (§3) Son avocat lui apprend que des témoins ont insisté sur l’apparente insensibilité lors de l’enterrement de sa mère et lui demande s’il a éprouvé de la peine ce jour-là. On en prendra pour preuve, à propos du décès de sa mère, ses fréquentes excuses à l’idée d’avoir à déranger son patron, son ami restaurateur Céleste ou encore le Directeur de l’asile. (§7) Marie finit par s’en aller en faisant le signe de l’embrasser. En retard, il prend un tram pour retourner à son bureau. Au chapitre VI sur « Le travail du rêve », Freud, en citant le travail d'Otto Rank « sur la “stratification symbolique dans le rêve à réveil provoqué” (1912) », suit les développements de ce dernier concernant « le fait qu'un grand nombre de “rêves à stimulus urinaire” sont à vrai dire causés par un stimulus sexuel qui cherche à se satisfaire d'abord sur la voie de la régression sous la forme infantile de l'érotisme urétral » (L'Interprétation du rêve, ajout de 1919)[50]. D'après le Vocabulaire de la psychanalyse, c'est afin de « rendre compte d'un aspect essentiel du rêve » que Freud a introduit dans la Traumdeutung la notion de « régression », d'abord « dans un sens surtout topique »[56]: comme « les pensées du rêve se présentent principalement sous forme d'images sensorielles qui s'imposent au sujet de façon quasi hallucinatoire », écrivent Laplanche et Pontalis, « l'explication de ce caractère exige une conception topique de l'appareil psychique comme formé d'une succession orientée de systèmes »[56]. Au cours de trois entretiens ou lors du procès, le même reproche est fait à Meursault, qui s’adresse moins à ce qu’il a fait qu’à ce qu’il est. (§1) Le procureur soutient la thèse de la préméditation : Meursault est retourné à la source dans l’intention de tuer, la preuve étant apportée par le tir de cinq balles ; de plus, il n’a jamais exprimé de regrets. (§17) Masson et Salamano témoignent brièvement. C’est important d’être l’accusé. (§7) Tout en se pansant, Raymond demande à Meursault un conseil sur sa situation et envisage qu’ils deviennent copains. A peine moins allusif, ce choix a le mérite de mettre en évidence et en parallèle la double portée du roman et d’en rappeler la composition. Quand je suis entré en prison, j'ai compris au bout de quelques jours que je n'aimerais pas parler de cette partie de ma vie. (§11 et 12) Meursault lui explique qu’il a refusé de le voir parce qu’il ne croit pas en Dieu. (§1) Puis, affamés l’un de l’autre, ils rentrent chez Meursault. Qu’il s’agisse de la première phrase du récit (l’annonce de la mort de la mère de Meursault), du centre du récit (le meurtre de l’Arabe) et de sa fin (la condamnation à la peine capitale), Camus dessine cette figure obsédante de la condition humaine qu’est la conscience d’une vie promise à la mort. Et qui remet en question ce à quoi ils croient. », Le meurtre s’accomplit dans le plus pur style des tragédies antiques. Et la phrase finale, en apparence, si énigmatique - « Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine. (§3) Le lendemain, dimanche, il se réveille seul car Marie est allée voir sa tante. Et il n’y avait que votre affaire et celle du parricide qui vaillent quelque chose. L'Étranger est le premier roman d'Albert Camus. (§14), Chapitre IV : Meursault travaille avec application toute la semaine et va deux fois au cinéma avec Emmanuel qui ne comprend pas toujours ce qu’il voit à l’écran. C’est, d’abord, le hasard de la rencontre qui évoque le destin des tragédies. Il ressort de cette première approche du personnage que sa propension aux plaisirs naturels le rend, certes, heureux, mais dénote, aussi, une apparente fragilité dès lors qu’ils ne sont pas comblés ou qu’il est amené à aller au-delà de ses capacités. L’Étranger est composé comme un diptyque aux deux volets presque semblables du point de vue formel. (§2) Le départ en autobus a lieu, le jour même, à 14 heures, après le déjeuner pris au restaurant de son ami Céleste. » [55]. Le bonheur espéré se réduit à un simple sentiment de satisfaction passager ou récurrent : « J’ai retrouvé un à un, comme du fond de ma fatigue, tous les bruits familiers d’une ville que j’aimais et d’une certaine heure où il m’arrivait de me sentir content/Oui, c’était l’heure où, il y a bien longtemps, je me sentais content. L'élaboration du livre durera presque quatre années, du printemps 1896 à fin 1899[5]. (§23), Chapitre I : Meursault est interrogé par le juge d’instruction qui le convainc d’avoir un avocat. Comment ne pas voir dans ces quelques pages l’esquisse symbolique d’une représentation – consciente ou inconsciente ? Avant de le rejeter dès qu’ils le découvrent hermétique à leurs efforts. Après avoir hésité, il finit par fumer avec le concierge avant de somnoler. Otto Rank collabora à la troisième édition (1911) et de manière importante à la quatrième édition (1914)[12]. C’est aussi le vocabulaire qui renvoie au passé : « La lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front. (§12) La rencontre est brutale et le combat bref. L’Étranger est composé comme un diptyque aux deux volets presque semblables du point de vue formel. Il signale que Meursault n’avait pas voulu la voir dans sa bière, n’avait pas pleuré une seule fois et s’en était allé sans se recueillir sur sa tombe. Considérer que la condition humaine est absurde revient à comprendre que le durée de vie est notre seul bien et la mort le mal absolu. (§11) Le procureur lui demande ensuite s’il était retourné vers la source dans l’intention de tuer l’Arabe. Et l’audience est levée peu après. Dans ses Problématiques V — Le baquet, Jean Laplanche reprend dans le texte, en le retraduisant, la lettre 52 de Freud à Wilhelm Fliess[64], qui permet d'expliquer le « modèle » du rêve du chapitre VII : « Pc, ce sont des neurones, dans lesquels les perceptions se produisent, à quoi se relie la conscience, mais qui ne conservent, en eux-mêmes, aucune trace de l'événement. Étant donné l'enjeu des thèses de Freud dans L'interprétation du rêve, le livre suscite aujourd'hui un certain nombre de débats et de critiques qui ont souvent pour objet la psychanalyse dans son ensemble en tant que méthode d'accès à la connaissance de l'inconscient. Mais il est vrai que la suite du roman, qui s’attache à multiplier les notations les plus insignifiantes, laisse le lecteur perplexe : quel étrange personnage que ce Meursault…, Par son goût profond des joies physiques que sont, par exemple, les bains de mer avec Marie, longuement détaillés, ou encore l’insistance à célébrer les plaisirs de l’amour avec la même Marie, Meursault marque son attirance pour une vie naturelle fondée, apparemment, sur les sensations physiques souvent mentionnées dans le roman. (§11), Chapitre III : Le lundi, son patron est aimable et lui demande même l’âge de sa mère. Le dernier chapitre « Sur la psychologie des processus de rêve » représente un livre en soi, d'une grande importance théorique. Merci milles fois! (§1) Il a du mal à considérer avec sérieux la sentence, mais en sent tout le poids des conséquences. Les musiques de liaison sont tirées de Schoenberg (Sérénade op. De même, le sentiment fréquent qu’il a de se sentir fatigué ou encore son extrême sensibilité à la chaleur et aux rayonnements du soleil signalent assez combien Meursault est un être d’instinct et de nature. 2. (§4) Il lui demande alors s’il peut mentir le jour du procès. Le soleil, la chaleur ? Marie essaie de le rassurer sur l’issue du procès et lui promet qu’ils se marieront ensuite. Paru en 1942, il fait partie d'une tétralogie qu' Albert Camus appellera le cycle de l'absurde. Masson est déjà reparti. Le rêve de « l'injection faite à Irma » a aussi interrogé un philosophe comme Jacques Derrida par rapport à la « logique du rêve ». En 1925, Freud « écrit dans son autobiographie: “L'interprétation du rêve paru en 1900, fut à peine mentionnée dans les revues spécialisées” »[2]. La seconde partie récapitule les onze mois d’instruction et de procès. On peut noter, dès l’abord, que c’est le même regard ingénu (ou naturel) de Meursault que celui de la Première Partie qui se pose sur l’institution judiciaire ou pénitentiaire. 3.3 Langage et moyens littéraires 1. (§8) La cour suspend l’audience. (§19) L’avocat de Meursault intervient pour demander si l’on accuse Meursault d’avoir enterré sa mère ou d’avoir tué un homme. L'interprétation a pour but de déceler ce contenu latent. Dans les années 1990, Derrida mentionne à nouveau ce passage de l'analyse du « rêve d'Irma » où intervient le « raisonnement du chaudron » dans Résistances — de la psychanalyse (1996), texte qui touche, pourrait-on dire avec Jacques Derrida et selon Joël Birman, aux « enjeux les plus décisifs et les plus difficiles entre [...] “la psychanalyse” et “ la déconstruction” »[74]. Comme le note Meursault à propos du réquisitoire du procureur, les faits sont travestis et passés au prisme de valeurs morales et de la raison : Marie est devenue « sa maîtresse » ; les événements, pourtant fruits d’un hasard et d’un enchaînement tragiques, sont présentés avec clarté (« Sa façon de voir les événements ne manquaient pas de clarté. Je vous le conseille vraiment car il vous édifiera pour comprendre l'incidence que peut avoir le financement bancaire sur la L’avocat de Meursault intervient pour faire dire au concierge qu’il avait fumé avec son client. En effet, Meursault, comme on l’a déjà évoqué, est très dépendant de ses sensations physiques. Dans la mémoire, « Freud introduit des distinctions topiques » : un événement « s'inscrit dans différents systèmes mnésiques »[63]. (§13) Enfin, la découverte d’un vieux morceau de journal qui relate un fait divers sordide (un Tchèque exilé de retour dans son village, fortune faite, dissimule son identité à sa famille et est tué par sa mère et sa sœur attirées par son argent. Au cours d’une série d’émissions intitulées « Lectures d’un Soir » (Production Jean-Marie Oberlin), Albert Camus lut au micro, intégralement, L’Étranger. Puis au cinéma pour y voir le film de Fernandel que Marie lui propose. (§18) Au matin, Meursault se rafraîchit chez le concierge et goûte la beauté de la campagne où il promènerait volontiers. (§19) Arrivé au cabanon, Meursault appréhende de rester et repart vers la plage. Freud s'intéressait à ses propres rêves depuis longtemps, bien avant de se lancer dans l' « aventure » de son livre sur « la Traumdeutung » proprement dite: une lettre à sa fiancée Martha Bernays du 19 juillet 1883 « parle d'un “carnet de notes personnelles sur les rêves” composé à partir de son expérience »[4]. Ainsi qu’il l’avoue à son avocat : « Cependant, je lui ai expliqué que j’avais une nature telle que mes besoins physiques dérangeaient souvent mes sentiments. Il reçoit des messages et doit les traduire, ceci au risque de laisser de l'intraduit »[76]. » ; mais aussi son langage, qui multiplie les mêmes expressions : « ça m’est égal/ça ne fait rien » ; ou son acceptation passive des hasards de la vie : à aucun moment, il ne remet en question sa relation avec Raymond, même lorsqu’il découvre que ce dernier violente une femme ; ou encore l’intérêt qu’il accorde à des choses futiles, comme ses remarques longuement développées à propos de… la serviette mouillée pour s’essuyer les mains ! L’Étranger est composé comme un diptyque aux deux volets presque semblables du point de vue formel. Le rêve est cité à plusieurs reprises dans la suite du chapitre VII [54]. À l'automne 1897, au retour d'un voyage en Italie, Freud déclare à son ami Wilhelm Fliess: « Je ne crois plus à ma neurotica », terme par lequel il désigne la théorie de la séduction à laquelle il renonce le 21 septembre. Meursault refuse de mentir, ce qui mécontente l’avocat. (§17) Raymond veut en découdre et Meursault doit le calmer et lui prendre le révolver. ... L'Étranger : texte intégral (§26). Plon et Roudinesco, entrée: « Hollitscher Mathilde, née Freud (1887-1978), fille de Sigmund Freud ». et plus précisement par le contrat Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l’Identique Licence France 2.0 de Creative Commons, plus connue sous le nom de "CC-BY-SA". Meursault rétorque que non, provoquant une vive agitation chez le juge qui se met à le tutoyer et lui reproche de priver sa vie de sens. (§3) Ce dernier est en train de frapper une femme qui hurle. Analyse. Leurs deux adversaires s’y trouvent. Les réponses fournies par Meursault ne satisfont pas l’avocat. Le parfum Patrick Suskind Résumé - PREMIÈRE PARTIE - CHAPITRE 1 Nous sommes au XVIIIième siècle à Paris en France. (§11) Parisien et âgé de soixante-quatre ans. » (p.144-5). que sur le talent de leur confrère (« J’ai entendu : « Magnifique mon cher. (§13) Au crépuscule, l’infirmière revient et se met à tricoter ; le concierge éclaire la pièce et lui apporte une tasse de café. Laplanche et Pontalis, 2009, entrée « Régression ». Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes. » (p.179) - délivre le message que Meursault adresse à ses semblables : qu’on le haïsse, en effet, et qu’à travers lui on rejette ce qu’il représente, c’est-à-dire cette condition absurde qui est faite à l’être humain. La lecture de la « Première Partie » surprend le lecteur dans la mesure où Meursault ne lui semble pas, par bien des côtés, son « semblable » : en effet, une multitude de connotations relevant de la simple sensation ou de l’instinct se substitue à l’évocation espérée des sentiments essentiels. Bibliographie succincte de l'œuvre de Camus, contrat Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l’Identique Licence France 2.0, Licence Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique, AURORAE LIBRI : livres anciens, textes rares & illustrés modernes, VINTAGE-ERA : informatique vintage, retro gaming, jeux de rôles et imprimés des années 1970-2000, Les droits de ce document sont régis par un. (§8) Marie le réveille et ils retournent tous deux dans l’eau. Les milieux philosophiques, littéraires ou artistiques « exprimèrent leur approbation », et le livre fut accueilli avec enthousiasme par les surréalistes français, spécialement par André Breton[16]. Surtout, il ressent tout le choc émotionnel de la rixe et de la blessure de Raymond. (§8), Chapitre V : Raymond téléphone au bureau pour inviter Meursault et Marie chez un ami qui possède un cabanon près de la plage. Le rêve comme le rêveur le raconte est appelé le contenu manifeste. Le procès de Meursault révèle donc une justice toute relative, plus proche de la parodie que de la vraie justice. L’aumônier se refuse à croire qu’il n’ait jamais souhaité une autre vie et Meursault lui rétorque qu’il aimerait une autre vie où il se souviendrait de celle-là. Son avocat le rejoint et se montre optimiste sur l’issue du procès. L'Etranger, Deuxième partie - Chapitre 2 L'Etranger, Deuxième partie - Chapitre 2 Il y a des choses dont je n'ai jamais aimé parler. On concèdera bien volontiers que son absence de toute émotion apparente lors de la mort et de l’enterrement de sa mère peut, après tout, être perçue comme une forme de pudeur. Pour la notion en général, voir, Histoire et réception du livre au temps de Freud, Le rêve comme « accomplissement de souhait », « L'injection faite à Irma » et l'auto-analyse de Freud, Les « rêves de Rome » de Freud et l'infantile, Contenu manifeste du rêve et contenu latent, Critiques actuelles des psychologues cognitivistes et des neuropsychiatres, Sur l'analyse du rêve de « l'Injection faite à Irma », Bibliographie contemporaine complémentaire, « s'est imposé comme un des ouvrages théoriques les plus célèbres du XX, « parle d'un “carnet de notes personnelles sur les rêves” composé à partir de son expérience », « une méthode puissante d'élucidation des processus psychiques eux-mêmes », « désir de rejeter la responsabilité de la faute sur quelqu'un d'autre, à savoir M. et Otto », « le projet même de l'ouvrage coïncidait avec une crise; Freud se contraignit finalement à l'écrire pour tenter de surmonter l'état intérieur fort pénible où la mort de son père l'avait plongé », « J'ai trouvé en moi comme partout ailleurs des sentiments d'amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont, je pense, communs à tous les jeunes enfants [...] s'il en est ainsi [...] on comprend l'effet saisissant d', « qui devait ouvrir le siècle de la psychanalyse », « [...] les éloges ressemblent à des aumônes, l'ouvrage est manifestement antipathique à la plupart des gens », « au moins onze recensions dans des périodiques d'intérêt général et des revues scientifiques, dont certaines furent très élogieuses », « l'interprétation du rêve est la via regia menant à la connaissance de l'inconscient dans la vie d'âme », « il lui faut maintenant remédier, avec tout autant de soins, à l'incompréhension têtue que rencontre cette information », « confiant dans les destinées de son livre », « La psychanalyse est pour ainsi dire née avec le, « le titre le plus universellement diffusé de toute l'œuvre freudienne », « la plus précieuse de toutes les découvertes », « Le rêve expose les faits tels que j'aurais souhaité qu'ils se fussent passés; son contenu est accomplissement d'un désir, son motif un désir après complète interprétation, tout rêve se révèle comme l'accomplissement d'un désir », « la recension bibliographique des travaux effectués avant Freud », « la méthode d'interprétation des rêves, la théorie de la formation du rêve, sa fonction, le, « le rêve s'avère être un accomplissement de souhait », « Crois-tu vraiment qu'il y aura un jour sur cette maison une plaque de marbre où on pourra lire : “Ici se dévoila le 24 juillet 1895 / au Dr Sigmund Freud / le mystère du rêve.” Les chances en sont jusqu'à présent bien minces », « fait jurer à son petit garçon, devant l'autel domestique, qu'il prendra vengeance des Romains », « Hannibal et Rome symbolisaient pour l'adolescent que j'étais l'opposition entre la ténacité du, « une vieille paysanne avait prophétisé à la mère heureuse de son premier-né qu'elle avait fait cadeau au monde d'un grand homme », « désigne le rêve avant qu'il soit soumis à l'investigation analytique, tel qu'il apparaît au rêveur qui en fait le récit », « l'ensemble de significations auquel aboutit l'analyse d'une production de l'inconscient, singulièrement du rêve. (§5) le Directeur de l’asile tient à le recevoir et à lui témoigner sa sympathie pour l’épreuve qui le touche et en mémoire d’une pensionnaire qu’il connaît depuis trois années. Freud passe d'une théorie du fonctionnement psychique « neurobiologique », telle qu'il avait projeté en 1895 d'en rendre compte dans l'Esquisse d'une psychologie scientifique, essai finalement non publié[5], à une théorie en termes de processus psychiques, qu'il met quatre ans à élaborer et qui devient L'interprétation des rêves[5]. Ils ont plaisanté, ri et ils avaient l’air tout à fait à leur aise. (§1) Il ajoute qu’il a été suivi toute la journée par un groupe d’Arabes dont le frère de la maîtresse qu’il avait battue. (§2) Il se souvient que sa mère lui avait raconté que son père avait été malade après avoir assisté à une exécution capitale. Il est celui qui donne à Meursault l’occasion d’une prise de conscience - ou d’un exposé, longtemps différé et enfin révélé, de ses pensées sur la vie – et scelle le sentiment de son étrangeté radicale au monde. En 1931, dans sa préface à la troisième édition anglaise (révisée) de The Interpretation of dreams, Freud écrit à propos de son livre qu'il demeure « pour l'essentiel inchangé ». 2.6. Parfaitement conscient des problèmes que la lecture d’un texte pose au comédien (il exerça, rappelons-le, le métier d’acteur et d’animateur de théâtre), Camus prend à l’égard de son texte la distance nécessaire pour l’éclairer sans le déformer. Laplanche et Pontalis, entrée « Appareil psychique ». Pour Meursault l’indifférent, tout semble se valoir (le mariage avec Marie ou le non-mariage/l’amour de Marie ou d’une autre/l’amitié d’un souteneur ou la vie avec un chien que l’on frappe). (§5) Chaque matin, quand le jour commence à se deviner, lui est une torture intolérable à guetter le moindre bruit annonciateur, suivie d’un immense soulagement à disposer de vingt-quatre heures de vie supplémentaires. (§6) Elle lui sourit et lui parle de son travail cependant que, peu à peu, la salle se vide. », Interprétation des rêves # Psychologie, cognitivisme, neurosciences, Aux sources du rêve de Liliane Fainsilber, L'auto-analyse de Freud — et la découverte de la psychanalyse, Esquisse pour une psychologie scientifique, Dictionnaire international de la psychanalyse, Revue philosophique de la France et de l'étranger, Association psychanalytique internationale, Association internationale d'histoire de la psychanalyse, Association internationale Interactions de la psychanalyse, Sanatorium Schloss Tegel, clinique psychanalytique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Interprétation_du_rêve&oldid=178817711, Page utilisant le modèle Citation avec un retour ligne, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. (§15) L’une des pensionnaires, amie intime de la mère de Meursault selon le concierge, se met à pleurer sans pouvoir s’arrêter. Pour rendre son texte à Camus et en sentir toute la force, il convient de mentionner l’existence d’un disque vinyle 33 tours dans lequel Camus en lit des extraits. C'est à ce souvenir d'enfance « enfoui » considéré comme un « excitateur de rêve » que Freud fait remonter sa « désirance d'aller à Rome », en analysant dans le troisième rêve l'élément figuratif de « Monsieur Zucker » à qui il « décide de [...] demander [son] chemin menant à la ville » (Lübeck dans le « récit de rêve »), avec l'« association libre » d'ordre verbal à l'expression bien connue « Tous les chemins mènent à Rome »[33]. (§5) Le procureur et la cour complètent le tableau. » A Marie qui lui demande s’il veut se marier avec elle, il tient un discours semblable (I,V - p.64) : « J’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait.